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Les journaux de fouilles manuscrits de Bernard Bruyère et les rapports qu’il a publiés à l’Ifao montrent la quantité importante d’objets trouvée sur le site de Deir el-Médina lors les campagnes qu’il a menées entre 1922 et 1951. Une grande partie d’entre eux est restée entreposée pendant longtemps dans plusieurs magasins aménagés sur place par le fouilleur qui les considérait comme des documents d’étude. Jean Yoyotte et Pierre du Bourguet ont été les premiers, entre 1954 et 1956, a dressé l’inventaire des pièces principales. Entre 1979 et 1982, puis 1984 et 1985, le catalogage des fragments de stèles et de reliefs a été réalisé par Guillemette Andreu, poursuivi entre 2001 et 2003, par Hanane Gaber et Laure Bazin et étendu à tous les objets en calcaire. Tout ce qu’elles ont inventorié a été déménagé dans les magasins « Carter » sur la rive-ouest de Louqsor. Une partie des objets mentionnés par Yoyotte et Du Bourguet sont encore dans les magasins du site, sans pour autant n’avoir jamais été inventoriés, ni même photographiés. Suite à une prospection conduite en 2017, qui a révélé le potentiel et l’importance des objets qui s’y trouvent encore, nous avons décidé d’en relancer l’enregistrement afin de mettre la dernière main à une mission dont la responsabilité incombe à l’Ifao. 

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Alors que les cimetières de l’est et l’ouest de Deir el-Médina ont été fouillés pendant plus d'un siècle, l'étude intensive et systématique des restes humains n'a commencé sur le site qu'en 2012. Les anthropologues et les conservateurs inventorient, mesurent et analysent les restes humains qui se trouvent encore dans les tombes de Deir el-Médina. Ces individus ont été fortement mélangés en raison de millénaires de pillage. Notre travail consiste donc à conserver et à restaurer les restes des habitants de Deir el-Médina tout en prenant des mesures, des photos et des observations pour reconstituer des informations sur la vie et la mort dans le village.

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Les roches sont omniprésentes dans le monde des artisans de Deir el-Médina : les pierres des statues, le calcaire des ostraca et des sièges des chapelles, l’argile des poteries, les pigments, les enduits… Elles sont aussi l’ossature des paysages qu’ils habitent et le substrat diversifié de calcaires, marnes (tafla), conglomérats et brèches, dans lequel sont fondées leurs maisons et leurs tombes… Le géo-archéologue s’emploie notamment à y reconnaitre la source des matériaux mis en œuvre, les risques géologiques qu’ils comportent ainsi qu’à y révéler les marques de l’adresse des tailleurs de pierre.

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